État des lieux du marché du transport routier et aérien
L’évolution des marchés
Le secteur du transport entre 2018 et 2019
Durant ces deux années, le secteur du transport s'est tendu face à la pénurie de chauffeurs et la forte croissance des activités e-commerce, une tension canalisée progressivement par la rationalisation de leurs organisations de transport.
La crise du COVID-19, une période difficile pour les transporteurs
En 2020, la crise du COVID-19 rend la situation plus délicate pour les transporteurs qui subissent de manière directe les effets de la crise sanitaire :
- Le marché du lot et complet devient sur-capacitaire pour répondre à la demande. Si cette situation est temporaire, elle risque néanmoins de durer sur les deux prochaines années.
- À l’opposé, les réseaux de messagerie palettisées sont fortement sollicités à la levée du confinement, notamment pour des opérations de réassort des magasins en sortie de crise.
- Enfin, l’activité d’affrètement connait des fortunes diverses selon les secteurs. Avec son offre V-FRET, Viaposte a d’ailleurs mené plusieurs opérations d’envergure d’acheminement de produits médicaux liés à la crise.
Des écarts importants selon les activités de transport
Face à ces écarts par marchés, beaucoup de transporteurs risquent de rencontrer des difficultés majeures pour maintenir leur équilibre économique malgré les mesures gouvernementales mises en place pour les aider à passer la période de confinement. D’après la Coface*, le transport serait d’ailleurs le secteur le plus impacté par la crise post pandémie après le tourisme et l’événementiel.
Seule éclaircie, l’effondrement des cours du pétrole depuis le mois de mars. Il permet de réduire le coût des transports de 3 à 5% et de compenser quelque peu les surcoûts générés par la crise. Néanmoins, il semble probable que les cours remontent progressivement à leurs niveaux initiaux d’ici à 2021.
"Pendant le confinement, nous avons maintenu une communication régulière avec nos 500 transporteurs partenaires en tant que commissionnaire" nous dit Guillaume HERIVEAU, directeur des achats transport de Viaposte.
Viaposte prend des mesures en faveur de ses transporteurs partenaires
Cette période si particulière a accentué les difficultés déjà présentes chez certains transporteurs et Viaposte s’est adapté pour leur permettre de passer la période :
- Suspension des pénalités
- Veille particulière sur les délais de paiement avec des plans de secours express
- Report des démarrages de contrat d’avril/mai à juin/juillet si besoin, le temps de recruter des chauffeurs
- Indemnisation de certaines lignes suspendues dans la mesure du possible
Des mesures partiellement maintenues encore à date afin de tenir compte des répercussions qui pourraient encore se faire sentir
Du côté de nos clients : « Lors du 1er mois de crise, les prestations V-REGULAR que nous faisons pour La Poste ont été fortement ralenties pour s’adapter à leur rythme d’activité : nous avons réduit les liaisons à 3 jours par semaine puis à 4 jours en mai et 5 jours en juin ; pour retrouver à présent un rythme quasiment normal. La plupart de nos autres clients ont connu un arrêt total de leur activité pendant les premières semaines et jusqu'à la fin du mois d'avril. Courant avril, les liaisons ont progressivement repris, dans le secteur du retail notamment, pour réapprovisionner les magasins en stock et afin de reprendre les stocks non-utilisés. »
« Si la situation actuelle est plutôt favorable aux chargeurs, il faut adapter notre position en nous projetant sur le moyen / long terme. Par nature, Viaposte aura toujours besoins de transporteurs partenaires compétitifs et qualitatifs. Il est donc nécessaire de s’adapter en conséquent et d’anticiper la disparition possible de certains acteurs en mettant encore plus d’énergie dans nos opérations de sourcing ».
* Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur